Il n’était pas mannequin. Il était architecte. Et c’est justement pour ça que Ralph Lauren l’a choisi. En duo avec sa femme Nonnie, figure de la mode new-yorkaise, Thomas Moore est devenu une incarnation silencieuse de l’American style.

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lle écrivait la mode. Nonnie Moore, figure discrète mais influente de la presse américaine, fut directrice mode de Mademoiselle puis de GQ. Elle avait l’œil, le calme, la justesse de celles qui savent repérer ce qui dure.

Il la dessinait. Thomas LeVal Moore était architecte. Il dessinait des maisons à Saltaire, influencé par Frank Lloyd Wright. Une architecture organique, simple, habitée. Pas de fioriture. Juste de la tenue.

L’œil et la ligne
Nonnie Moore était une figure discrète mais influente de la presse américaine, passée par Mademoiselle puis GQ. Thomas LeVal Moore, son mari, était architecte à New York. Il dessinait des maisons à Saltaire, inspiré par Frank Lloyd Wright. Une architecture organique, sans fioriture, comme leur manière d’être.

L’homme qui n’a jamais posé
Nonnie soutient Bruce Weber à ses débuts. Quand Ralph Lauren cherche un visage pour incarner son idée d’un style américain sans artifice, Weber pense à Thomas. Il entre dans l’image sans chercher à paraître. Dans les campagnes RL des années 70-80, il devient ce patriarche imaginaire entouré de visages plus jeunes. Il incarne le tweed, la flanelle, le blazer de régate ou les Texan boots avec une présence tranquille. Il était.

Une idée du style
Moore est mort en 1990. Nonnie l’a rejoint en 2009. Il reste d’eux une idée du style : enraciné, cultivé, habité. Ce n’était pas un casting. C’était leur vie. Pendant que Ralph Lauren faisait défiler son American dream à Milan, on se souvenait de Thomas Moore. L’homme qui l’a incarné, sans jamais avoir à défiler.

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